mercredi 5 août 2009

Aso-San et Kagoshima : Série à rebondissements

4 jours déjà que je suis parti. Les deux premiers jours je n'ai pas pu avoir internet. Qu'à cela ne tienne, ça ne m'empêche pas de prendre des photos. Les photos seront mises beaucoup plus facilement à jour.

Premier jour, rien de vraiment spécial. J'arrive à l'Aso Rider House. Devant l'entrée, environ 5 motos. Je rentre, le gérant m'explique comment ça se passe et puis il me montre un plan de la ville où l'on se situe : Uchinomaki. Cette ville est en fait un peu renommée pour ses onsens. Le dortoir de l'Aso Rider House est rudimentaire : des tatamis avec dessus des matelas et des couettes pour ceux qui n'ont pas de sac de couchage. Tous les soirs, le gérant propose à ceux qui sont présents vers 19H de manger tous ensemble. J'accepte pour le premier soir. Je me retrouve à manger avec 11 japonais et un australien. Pas toujours évident de tout comprendre. Mais j'arrive à me dépatouiller avec un japonais qui parle à peu près anglais. On mange un truc que j'avais déjà mangé pour ma welcome party (voir la photo). Le comble : pour savoir qui fait la vaisselle, on joue à pierre, feuille, ciseau. Tous en même temps, si il y en a un qui perd il fait la vaisselle. Il faut être deux et comme de par hasard, je me retrouve à faire la vaisselle avec l'australien...

Sinon les riders japonais non rien à voir avec l'image commune qu'on peut avoir de riders. Ce ne sont pas des moustachus avec un gros ventre, une harley davidson et des blousons en cuir. Ils conduisent des hondas, ou des suzukis, sont plutôt jeunes (le plus vieux avaient moins de 30 ans), et très sympathiques. Généralement, ils voyagent à plusieurs. Ainsi, il y avait une fille et un mec qui voyageaient sur la même moto mais aussi trois potes qui se suivaient, et une fille qui était venu en voiture cette fois-ci par peur de la pluie. Voilà pour l'ambiance générale. C'était très sympathique de rester dans la salle commune pour discuter.

Le lendemain, je vais donc vers l'Aso-san. Je prends un bus à 9H30. Le bus fait une pause photo au milieu de la montée. Un champs avec un lac et des vaches, pas si moche. Puis continue de monter jusqu'au téléphérique. Je préfère alors monter à pied (même pas 15 minutes à pied). Ensuite je me décide à faire le tour du volcan. Je ne pourrais pas tout vous raconter et je vous conseille de regarder les photos. Paysages lunaires, montagne, tout y est. Assez magnifique. Les temps annoncés ne sont pas tout à fait exacts et j'en profite donc pour continuer plus loin et tenter de rejoindre une gare. Je me fait donc les 3 sommets alignés. Et après manger, j'attends une éclaircie pour trouver le chemin de descente. Là je m'engage mais je commence à douter. En effet, ce chemin est couvert par la verdure. Il y a bien un vrai chemin au sol où rien ne pousse mais à côté, c'est de la verdure jusqu'à au moins sous les aisselles voir 30cm au-dessus de la tête. Pour corser un peu les choses, il y a des passages pentu dans la verdure où je glisse un peu et d'autre qui descendent le long de la crête dénudée que je désescalade. Bref, pas évident et là je prends beaucoup plus de temps que prévu. J'avance très prudemment et espère voir à chaque virage un panneau. Heureusement, je ne me suis pas trompé une seule fois (il faut dire que la végétation était tellement dense qu'il n'y avait qu'un moyen de passer au travers). Je dédis donc cette journée de marche au Ruech et au Mangin qui m'ont entraînés à ce genre de ballade. J'en garde des très bons souvenirs. Je rencontre quand même deux japonais sur la fin du chemin. Ils étaient partis d'en bas et étaient remonté jusqu'à ce que le chemin devienne difficile (des cordes pour éviter de glisser dans la boue). Arrivé sur la route, ils me demandent vers quelle direction je vais. Pas de chance, c'est pas la même. Du coup, je me fais 12 km de descente sur la route.

Arrivé enfin à l'auberge, je vais me laver dans une des onsens. Là c'est un délassement total. Je me lave puis je rentre dans le bain chaud. Je vais aussi dans le bain chaud qui est à l'extérieur. Il y a pas à dire, les japonais savent profiter des petits moments sympathiques. Je m'aspergent ensuite d'eau froide. Vraiment très agréable. Le soir je vais boire un coup dans un bar qui passe du jazz de la ville conseillé par le gérant de la rider house. En effet, ce bar est très sympa. Sur les murs, des photos de jazz et des vinyles de jazz. Le gérant a une impressionnante collection de cd et un bon système d'écoute. Il est également abonné à une revue japonaise de jazz. J'essaye de trouver des concerts dans les villes où je vais passais mais je ne trouve rien, parfois à quelques jours près. Je vais ensuite manger dans une izakaya (auberge). Je mange des udon, sorte de grosses spaghettis accompagnées de bouillon avec de la viande.

Le lendemain matin, le gérant de l'Aso Rider House m'invite à aller ramasser les Belubelly (Blueberries), dans sa ferme. J'y vais avec un japonais et 4 hollandais de passage. On se lève tôt (6H) et on a le droit de garder 10% de notre récolte. Très agréable au petit déjeuner. Je pars ensuite pour Kagoshima. Je prends pour la première fois le Shinkansen. Celui que je prends est au couleur de pokémon, véritable phénomène de société au Japon. Les trains japonais ne finissent pas de m'étonner : j'ai trop de place pour mes jambes devant moi.

Arrivé à Kagoshima, je vais posais mes bagages puis décident de monter au point de vue faire des photos. Je redescends ensuite vers le port pour visiter l'aquarium. Très bien fait, la première salle est saisissante. A la fin d'un tunnel bleu par un escalier mécanique, on tombe nez à nez avec le plus grand bassin et les plus grands poissons de l'aquarium. J'ai expérimenté les photos avec mon appareil, quelques-unes sont vraiment bien, d'autres sont nulles. Je vais ensuite sur le bord de mer aménagé, puis je mange dans un restaurant de viande. Ça fait longtemps que je n'ai pas mangé un bon bout de viande. Il s'agissait d'un steak haché reconstitué mais il a fait plaisir. Je rentre ensuite à l'hôtel, mes jambes ont vraiment pris très cher. J'ai les cuisses en feu et des courbatures partout. Je me décide de me coucher tôt en prévision de la journée du lendemain que je compte passer dans la montagne encore une fois.

Le lendemain, quand je me lève, j'ai encore des courbatures quand je marche jusqu'au toilette. Je préfère ne pas partir en montagne. Surtout que la veille j'avais étudié les bus dans tous les sens, impossible d'aller à un endroit bien pour commencer. J'aurais du faire Kirishima avant Aso-san (plus de bus a Kirishima les week-ends). Mais après tout, je n'aurais peut-être pas fait une aussi belle ballade à l'Aso-san. Bref je ne regrette pas trop. Je décide de cette journée pour aller visiter une distillerie de Shochu et une fabrique de biscuit. J'y vais en train mais je dois marcher 30 minutes pour arriver au deux. Très sympathique les deux. Dans la distillerie, une dame essaye de me parler en anglais mais abandonne et va me chercher la feuille de speach des guides (la feuille qu'ils doivent apprendre par coeur pour réciter aux touristes). LA dame m'accompagne quand même et m'explique en me montrant sur la feuille. Elle me fait ensuite goûter différents shochu. Le plus jeune, le plus vieux et une prune. Très délicieux tous. La prune est le plus fort mais on ne sent pas tant que ça l'alcool car le goût de prune est prédominant. Le plus vieux est beaucoup plus doux que le plus jeune.

Je décide de revenir ensuite à l'hôtel pour l'après-midi pour me reposer (mes jambes me font encore mal). Je prends un train qui cette fois va heurter une voiture à un passage à niveau. Un grand coup de klaxon et puis un choc ensuite, le train qui ralentit. C'est tout ce que j'ai pu ressentir. Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé. J'ai pu voir un homme sur le côté de l'avant du train qui souffrait et qui avait du sang sur la tête. Il semblait pouvoir bouger (il se tenait la tête dans les mains). Ensuite, quand le train est enfin reparti, j'ai vu la voiture sur le côté : tout le côté gauche avait été embouti dans le côté droit (le volant est a droite). A priori, la voiture est passé un peu sous le train car il a du reculé pour qu'on l'enlève. Bref une expérience pas très marrante. Après que le train soit reparti, à chaque fois qu'il klaxonnait, j'avais peur qu'il y ai un choc. Je pense que c'était fait exprès qu'il klaxonne autant. Bref je retourne à l'hôtel et m'allonge pour me reposer. J'en profite pour regarder mes mails et mettre les photos sur internet. Je vais manger dans une adresse conseillée par un guide. Les raviolis au porc sont en effet très bons mais je suis un peu déçu. Je pensais quelque chose de nouveau mais j'en avais déjà mangé à Oshima. C'est pas trop grave. Je vais ensuite me coucher.

Ce matin, les jambes vont mieux! Je me dirige donc vers Beppu, la ville au 1000 et 1 onsens!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire